FIGARO LIVE – Chaque soir, la présentatrice et ex-membre du CSA anime sur CNews «Face à l’info» l’émission à succès avec l’éditorialiste du Figaro. Invitée du «Buzz TV de TV Magazine», elle a répondu aux critiques.
TV MAGAZINE. – Vous êtes chaque soir sur CNews dans «Face à l’info» avec Éric Zemmour et quatre autres chroniqueurs. Comment organisez-vous ce joyeux bazar au quotidien?
Christine KELLY. – Je suis en immersion permanente. Dès que je sors de l’émission, on discute beaucoup. Le débat continue entre les chroniqueurs en coulisses. Je rentre, je regarde le replay, j’envoie des SMS aux chroniqueurs pour leur dire ce que j’ai apprécié et je prépare les sujets du lendemain. À 7 heures du matin, je regarde l’actualité. Une heure plus tard, j’envoie un mail à l’équipe avec des propositions de sujets. Et vers la fin de matinée, on établit un premier conducteur et on creuse chaque chronique. Ça demande de la concentration.
Vous avez récemment dit dans une interview que vous «formiez une famille»…
C’est vrai, dans une famille, on peut se chamailler mais on se respecte. Nous sommes soudés autour d’une cause commune: «Face à l’info». Je vous garantis que l’ambiance se prolonge au-delà de l’antenne.
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Y a-t-il une recette pour gérer votre éditorialiste vedette Éric Zemmour?
Dans l’émission, la liberté d’expression, qui est une valeur fondamentale dans notre société, est garantie. Quand on a ce principe constitutionnel en tête, on écoute l’autre. Je ne vais pas vous cacher qu’Éric Zemmour nous facilite la tâche contrairement à ce qu’on peut croire car c’est quelqu’un qui arrive souriant, toujours de bonne humeur. Personne ne peut l’imaginer mais il met une bonne ambiance sur le plateau. Avant l’antenne, on est toujours en train d’éclater de rire. L’autre jour, à l’Assemblée nationale, on me demandait comment je faisais pour travailler avec Éric Zemmour. Et bien j’ai répondu en aimant, en écoutant et en respectant l’autre. Ce qui me choque aujourd’hui, c’est qu’on ne veuille plus écouter l’autre.
On n’éteint pas un incendie avec des flammes. On n’éteint pas Éric Zemmour avec sa fougue, en lui criant dessus, en faisant du cinéma journalistique. Je ne me positionne pas comme son contradicteur mais je distribue la parole, je tempère, modère et précise. C’est un exercice extrêmement difficile dans les conditions du direct. On peut échouer, on peut passer à côté mais l’essentiel c’est d’être concentré. Le téléspectateur est plus intelligent qu’on ne le croit. Il est d’accord par moments et à d’autres non.
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